Manifeste pour une vie syntropique

Syntropie ou Entropie: qui des deux est la lumière et qui l’ombre ?

Un manifeste, une réponse aux idéalistes du siècle des lumières, une réponse aux matérialistes qui croient que la vie a perdu son élan, un manifeste qui se veut un hommage à la vie dans son devenir incessant, une invitation à refuser les finalités étroites pour accueillir avec confiance l’imprévu. Il est l’expression d’un engagement pour une existence qui se renouvelle à chaque instant, en célébrant la spontanéité, la diversité et l’infini potentiel de la vie.

La syntropie, ou la logique vivante des solutions

En physique, l’entropie désigne la tendance naturelle des systèmes à se désorganiser, à se dissiper, à aller vers le chaos. Cette vision a longtemps structuré notre manière de penser la santé : comme une lutte contre la dégradation, une course contre le temps.

Mais il existe un autre mouvement, plus discret, plus intérieur : celui de la syntropie. C’est l’énergie qui ne pousse pas vers la dispersion, mais vers la concentration, la cohérence, la forme. Un mouvement de retour vers un centre, un axe, un sens.

Pour moi, la syntropie est à la vie ce que la lumière est à l’ombre. Elle ne s’oppose pas brutalement à l’entropie : elle la traverse. Elle nous apprend que tout événement, aussi désorganisant soit-il, contient aussi une possibilité de renaissance.

Je vois la vie comme une organisation en deux bulles distinctes :
• l’une contient les problèmes à résoudre, nos crises, nos symptômes, nos déséquilibres
• l’autre contient déjà les solutions possibles, les formes de réparation, d’ouverture, de guérison

Nous n’avons pas accès à cette deuxième bulle par la force ou le raisonnement, mais par un autre chemin :
• la curiosité
• l’humilité
• une ouverture d’esprit enfantine, semblable à celle de l’enfant qui demande : « Est-ce que tu as vérifié toi-même si la Terre est ronde ? »

En consultation, j’essaie de ne pas me placer dans la bulle du problème, mais de tendre la main depuis celle de la solution. Cela ne veut pas dire nier la souffrance, mais poser la question : et si une partie de vous savait déjà ?

La syntropie ne s’impose pas. Elle se révèle quand on renonce à contrôler.